Le burn out est un concept aux multiples définitions dont aucune ne peut prétendre en faire la synthèse. C’est un état d’épuisement mental, émotionnel et physique dans lequel les mécanismes d’adaptation face au stress intense et répété se consument sous l’effet de tensions subies dans le cadre professionnel.
Le burn out n'est pas une maladie
D'après l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le burn out est un "syndrome résultant d'un stress chronique au travail qui n'a pas été géré avec succès. Il est caractérisé par 3 dimensions :
un sentiment d’épuisement
une distanciation ou des sentiments négatifs ou cyniques face au travail
une efficacité professionnelle réduite"
Le burn out n’est pas une maladie. Il n’est pas classé les nomenclatures internationales telles que le CIM- 11 (Classements International des Maladies).
C’est un syndrome qui regroupe un ensemble de symptômes physique, psychiques et émotionnels.
Les chiffres sont alarmants
Plus de 2,5 millions de salariés étaient en burn out en mars 2022 d'après une étude du cabinet Empreinte Humaine. Ce chiffre a été multiplié par 3 depuis le début de la crise sanitaire. 34% des salariés français subissent un épuisement professionnel, 13% d'entre eux vivent un burn-out qualifié de "sévère".
Parmi les populations les plus exposées aux problèmes de santé psychologique au travail, on retrouve :
les femmes (46%, un chiffre en recul d'1,5 points entre mars et juin 2022 )
les moins de 29 ans (59%, +5 points)
les managers (43%, +10 points)
les télétravailleurs (45%, +10 points)
Le syndrome général d'adaptation
Selon l’Accord National Interprofessionnel relatif au stress au travail du 2 juillet 2008, le stress survient "lorsqu’il a déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face".
Vous êtes capables de gérer la pression à court terme mais certains d'entre vous éprouvent de grandes difficultés face à une exposition prolongée ou répétée à des pressions intenses. Le stress n’est pas une maladie mais une exposition prolongée au stress peut réduire votre efficacité au travail et peut vous causer des problèmes de santé. D'ailleurs le terme stress vient du latin "stringere" qui signifie "tendu, raide, serré, pressé", d'où les nombreux symptômes physiques que vous pouvez ressentir lorsque vous tirez trop sur la corde.
L’un des premiers médecins à s’être intéressé au stress est le Dr Hans Selye.Il a défini le syndrome général d'adaptation en 1936. Celui-ci se déroule en trois phases :
la réaction d’alarme
la phase de résistance
la phase d’épuisement
1. La réaction d’alarme
La réaction d’alarme correspond à un stress ponctuel nécessitant une réponse rapide devant une situation (passer un entretien d’embauche, prendre la parole en public…). Cette première phase fait intervenir des neurotransmetteurs de type catécholamines (adrénaline et noradrénaline) et le cortisol, l’hormone du stress.
Les neurotransmetteurs sont des médiateurs chimiques synthétisés et libérés par vos neurones. Ils servent de messagers au sein de votre système nerveux et agissent sur votre comportement.
L’adrénaline libérée en cas de stress entraîne une accélération de votre rythme cardiaque, une augmentation de la vitesse des contractions de votre cœur, une hausse de votre pression artérielle, une dilatation de vos bronches ainsi que de vos pupilles, une relaxation de vos muscles digestifs, un ralentissement de votre digestion. Elle répond à un besoin d'énergie pour faire face au danger en augmentant la production de glucose à partir du glycogène (réserve de sucre) contenu dans votre foie et dans vos muscles.
La noradrénaline est le précurseur de l’adrénaline. Elle intervient dans l'excitation, l'attention, la vigilance, les émotions, le réveil et le sommeil, le rêve et les cauchemars, l'apprentissage et le renforcement de certains circuits de votre mémoire.
Le cortisol est une hormone, c’est-à-dire une substance libérée par une glande dans la circulation sanguine afin d’agir sur un organe cible. Il contribue à la libération de glucose dans la circulation sanguine afin de fournir de l’énergie à votre corps.
Durant cette phase vos sens sont en éveil maximal et votre organisme est prêt à l’action ("combattre ou fuir"). Les changements physiologiques ne sont pas les plus dommageables à ce niveau. En revanche, les manifestations hormonales accompagnant la deuxième phase sont beaucoup plus dévastatrices. Quand les sources de stress sont quotidiennes et répétées, votre corps ne retrouve plus son état d’équilibre.
2. La phase de résistance
Durant la phase de résistance votre organisme s'adapte à la situation à laquelle il est confronté. Elle se prolonge aussi longtemps qu'une action ou une réaction de votre part sont jugées nécessaires. C’est une phase de durée variable et de mobilisation totale de toutes vos ressources énergétiques.
Durant cette phase, les glucocorticoïdes (hormones stéroïdiennes composées de lipides) telles que le cortisol, viennent relayer et amplifier l'action des catécholamines (adrénaline et noradrénaline), principalement au niveau énergétique. Ils favorisent la production de glucose à partir de sources non glucidiques (protéines et lipides). Durant la phase d’alarme, les réserves immédiates en glucose ont été utilisées. Les glucocoticoïdes permettent ainsi de maintenir la production de glucose à un niveau élevé afin de répondre aux besoins à moyen terme de vos muscles, de votre cerveau et de votre coeur.
La libération des glucocorticoïdes et des catécholamines dans le sang entraîne une multitude de changements dans votre organisme : augmentation de votre tension artérielle, concentration de la circulation sanguine vers vos organes vitaux (cœur, poumons et foie) pouvant affecter votre capacité de jugement et de concentration, déminéralisation osseuse, perte de masse musculaire, prise de poids, troubles hormonaux (absence de règles, cycles menstruels irréguliers, perte de libido…), baisse du système immunitaire, diminution de la réponse inflammatoire…
D’autres neurotransmetteurs commencent à manquer durant cette phase : la dopamine et la sérotonine.
La dopamine est un précurseur de l’adrénaline et de la noradrénaline. C’est le starter qui vous permet de passer à l’action (sortir du lit, faire face à la journée…). Elle intervient dans diverses fonctions telles que le comportement, la cognition, les fonctions motrices, la motivation, les récompenses, le plaisir, les émotions, le sommeil ou la mémorisation. On la qualifie souvent d’hormone du bonheur.
La sérotonine est un précurseur de la mélatonine, l’hormone du sommeil. C’est le calmant qui permet de faire face émotionnellement à la situation. Elle est impliquée dans votre humeur en régulant l’anxiété, dans l’alimentation en régulant votre appétit, dans votre cycle circadien en régulant vos phases d’éveil et de sommeil, dans le contrôle de la douleur, dans votre thermorégulation, dans la fabrication de certaines vitamines. On la qualifie souvent d’hormone du bien-être.
C’est au cours de la phase de résistance que l’organisme est le plus vulnérable. Malheureusement, un bon nombre d'entre vous restent dans cette phase de résistance bien après que le challenge auquel vous avez été confronté soit passé : incapables de vous relaxer, vous êtes en permanence sur la brèche, que vous le vouliez ou non.
3. La phase d’épuisement
La phase d’épuisement se produit lorsque votre organisme, débordé et sollicité en permanence par la situation de stress qui se prolonge et s'intensifie, ne réussit plus à mobiliser vos ressources et s'épuise. Vous n'arrivez plus à faire face aux agressions en raison de leur intensité et vous craquez.
Le burn-out est le dernier stade de la phase d’épuisement. Vos réserves psychiques et biologiques sont épuisées. Vos cellules ne sont plus suffisamment bien nourries. L’acidose tissulaire s’est installée. Vos glandes surrénales sont affaiblies. Vous êtes déminéralisé, vidé de toute votre énergie.
L’accompagnement naturopathique du burn out
D'après l'OMS, la naturopathie est une médecine traditionnelle qui englobe "un ensemble de méthodes de soins visant à renforcer les défenses de l’organisme par des moyens considérés comme naturels et biologiques".
La naturopathie prend ainsi tout son sens pour vous accompagner, en complément d’un suivi médical et/ou psychologique. Je ne suis pas médecin et n'interfère jamais dans votre traitement médical. Seul un médecin est en mesure de poser un diagnostic sur votre état de santé. Mon rôle est de vous aider à adopter une meilleure hygiène de vie adaptée à vos besoins individuels. Comment récupérer physiquement et psychiquement après un burn out si l’on fournit du carburant de mauvaise qualité à cette formidable machine qu’est votre organisme ? Mes conseils sont personnalisés. Je n'ai pas de protocole standard pour vous accompagner car vous êtes tous uniques. Mes recommandations sont adaptées à votre vécu et à vos symptômes. Ensemble, nous travaillons à votre rythme pour vous recharger vos batteries par l'alimentation, la micronutrition, la phytothérapie, l'aromathérapie ou des techniques de respiration.
Je reste à votre disposition pour toute question, prenez bien soin de vous.
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